L’allongement et les conditions de vie, les profonds changements dans les situations familiales et sociales font que 65 à 70 % des décès ont lieu à l’hôpital, en clinique ou en maison de retraite.
La loi du 9 juin 1999 affirme le droit à toute personne malade dont l’état le requiert, d’accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement, à l’hôpital comme à son domicile. Toutefois, en pratique, de nombreux professionnels de santé sont aujourd’hui démunis devant ces situations difficiles, faute de formation au dialogue et à la communication avec les patients mourants.
La culture de l’accompagnement et une réflexion éthique sur la mort méritent d’être développées dans les hôpitaux et dans la société civile. Certains professionnels confrontés à des décisions de limitation et d’arrêt thérapeutiques, se retrouvent isolés dans leurs pratiques. Avant même la communication avec les personnes en fin de vie c’est la communication elle-même qui est à interroger dans les métiers de santé. Conformément aux recommandations de l’ANAES de Janvier 2004, « l’accompagnement est un processus dynamique qui engage différents partenaires dans un projet cohérent au service de la personne, soucieux de son intimité et de ses valeurs propres »
La place de la douleur dans l’économie psychique et la relation soignant-soigné doit être mieux définie pour libérer la parole entre les patients et tous ceux qui s’en approchent, parents ou professionnels. L’approche de la fin de la vie est une étape dans l’histoire d’un sujet qui, comme une ponctuation, donne sens à ce qui précède. Cela signifie que travailler dans cet accompagnement nécessite une connaissance de l’intime.
Programme de formation : Accompagner les souffrance de la fin de vie
Quatre journées de formation sur l’accompagnement des souffrances physiques et psychologiques de la fin de vie.
Formation continue référencée aux « actions de développement et d’adaptation des personnels salariés, ainsi que d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement des connaissances. »
Cette formation s’adresse à tous ceux qui veulent acquérir des connaissances théoriques et pratiques sur cette dimension du travail de relation d’aide qui met en jeu des savoirs et des savoirs faire, mais aussi convoque chaque soignant dans son intime rapport à la maladie et à la mort.
Dans un petit groupe permettant à chacun de s’exprimer, il est proposé de faire le point sur les connaissances nécessaires en matière de législation, de psychologie, sociologie et anthropologie.
Objectifs visés :
Acquisition de nouveaux savoirs théoriques et pratiques sur les toxicomanies et sur les addictions en général.
Intégration de ces savoirs dans l’expérience acquise de chacun selon sa fonction dans son institution ou en libéral
Développer une capacité à la compréhension des différentes formes de dépendance
Public visé:
Médecin, Accompagnant, IDE, AS, ASH, Cadre de Santé, Psychologue, Kiné, etc.
Intervenant:
Bernard QUATELAS
Moyens pédagogiques, techniques d’encadrement
Modalités d’appréciation des résultats
Une feuille est remise à chaque participant pour qu’il fasse part de manière anonyme de ses remarques sur le fond et la forme de cette action de formation.
Cette fiche d’évaluation est récupérée et analysée par l’organisme HEPSYLONE et permet de constater le niveau de compréhension des participants et l’impact sur leur future approche en fonction des objectifs et leur domaine de compétence.
PROGRAMME DÉTAILLÉ SUR DEUX JOURS
PREMIERE JOURNEE
Accueil et présentation du programme – tour de table des stagiaires et recueil des attentes
I – Psychologie générale. Qui rencontre qui ?
Il s’agit de reprendre ou d’acquérir des éléments fondamentaux de psychologie générale en jeu dans l’accompagnement.
Notions de personnalité (Névrose, Psychose et perversion)
Pulsion de vie et pulsion de mort.
Agressivité et violence, etc.
Repas
II – Corps / Esprit. Etre présent
Repérer son implication personnelle dans les situations professionnelles de rencontres. Jusqu’où aller ? La bonne distance, comment la maîtriser, la maintenir.
Comment fonctionnent et comment utiliser les techniques psycho-corporelles dans l’accompagnement ? Contre le stress, le burn-out.
Relaxation : initiation Training autogène de Schultz
DEUXIEME JOURNEE
III – Le choc. Le Réel. Parler la mort.
A l’annonce de la maladie – l’humanisation de la vie – le rapport au savoir médical –
le temps – l’angoisse – le travail de deuil – la dépression
La place de la vérité
Les différentes étapes de Kubler-Ross – comment s’en servir ?
La transmission – l’héritage – continuité / discontinuité de soi
Travail avec les familles
Repas
IV – La prise en charge de la douleur.
Les paliers de l’O.M.S. – Echelle comportementale de la douleur – schéma de la douleur totale de C. Saunders
Quel sens peut avoir la douleur ?
S’endormir les yeux ouverts – l’importance des images
Relaxation : initiation Sophrologie
TROISIEME JOURNEE
V – Législation et histoire de l’accompagnement de foin de vie
Droit et culture autour de la mort.
Un regard anthropologique sur les us et coutumes.
Rites de passages.
Spiritualités. Il s’agit de laisser une place à l’expression de la spiritualité.
Qu’entend t-on par spiritualités ?
Repas
VI – La Communication soignant/soigné et entourage.
Expériences professionnelles
L’écoute – Le transfert – la communication verbale et non verbale
La relation au corps – Le toucher –.
Relaxation : exercices d’haptonomie.
QUATRIEME JOURNEE
VII – Psychologie de groupe I
Dynamique des groupes restreints – une équipe soignante
L’acharnement thérapeutique – l’euthanasie
Travail avec l’équipe médicale– le projet de soin
Relaxation : initiation hypnose Eriksonnienne
Repas
VIII – Psychologie de groupe II
Les notions de rôle et de fonction.
Les outils institutionnels spécifiques
Les outils personnels nécessaires
Evaluation collective et anonyme
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